Actes qui offensent, qui blessent la dignité sous forme de paroles insultantes ou d’injures.
Par violences domestiques, l’OMS désigne une situation dans laquelle une personne exerce des violences psychologiques, physiques, sexuelles ou économiques sur une autre personne avec laquelle elle est liée par un rapport familial, conjugal, de partenariat ou d’union libre, existant ou rompu.
Violence verbale
Violence psychologique
Actes qui menacent l’intégrité psychique: insultes, harcèlement, humiliations, destruction des objets personnels, menaces, etc.
Certains de ces comportements sont interdits par la loi.
Violence physique
Actes qui portent une atteinte corporelle accompagnée de l’intention d’intimider ou de faire mal : pousser brutalement, gifler, donner des coups, mordre, brûler, blesser à l’aide d’un objet ou d’une arme, etc.
Actes interdits par la loi.
Violence sexuelle
Actes contraignant des personnes à visionner des images pornographiques, à subir ou accomplir des actes ou des contacts sexuels sans leur libre consentement.
Actes poursuivis d’office.
Homicide
Action de tuer volontairement ou non un être humain.
Acte poursuivi d’office.
Violence économique
Actes vous interdisant de travailler ou vous y obligeant ; de non-contribution à l’entretien du ménage en fonction des revenus, s’appropriant votre argent ou vous privant du pouvoir de décision concernant l’utilisation des ressources financières communes.
Comportements interdits par la loi.
Ces actes sont souvent accompagnés d’une intention de prise de pouvoir et de domination de la personne qui est auteure de violence et d’un sentiment de contrainte et de danger pour la personne victime de violence.
La violence peut s’installer dans la vie de couple et s’exprimer en alternance avec des périodes de calme. Ce cycle de violence est répétitif.
1. L’escalade de la violence
L’auteur-e instaure un climat de tension (plaintes, accusations, gestes brusques).
2. L’explosion
L’auteur-e agresse psychologiquement ou physiquement la victime.
3. La justification
L’auteur-e explique ses actes violents par des facteurs extérieurs (problèmes au travail, mauvais comportement de sa-son partenaire, stress, etc.).
4. La lune de miel
L’auteur-e cesse ses actes violents, cherche à se faire pardonner et promet de changer.
30 % des victimes de violence conjugale sont des hommes (OFS 2022)
Si vous avez des doutes concernant la situation de couple d’une personne de votre entourage : un proche, un ami, un membre de votre famille, un voisin, un collègue, etc., vous pouvez nous contacter pour en parler et nous pouvons vous aider à détecter les signes de violence conjugale ainsi que vous conseiller sur la meilleure façon d’apporter de l’aide tout en protégeant l’intégrité de la personne, même si les faits ont lieu dans la sphère privée.
En revanche, si vous êtes témoins d’actes criminels dans un contexte conjugal vous avez le devoir de contacter la police. Il ne s’agit pas de protéger la sphère privée, mais de protéger l’intégrité d’une personne.
Actuellement, il n’y a pas de recherches nationales sur la situation des couples de même sexe face à la violence conjugale, mais certaines enquêtes des milieux associatifs et des études menées à l’étranger montrent que l’impact des violences dans les couples de même sexe est au moins égale à celle des couples hétérosexuels.
Pharos est un lieu où vous pouvez être accueilli, où vous pouvez vous exprimer de manière confidentielle, être soutenu et ainsi sortir de l’isolement et du silence.
Il est difficile d’en parler
Pour les hommes en couple de même sexe, il est encore plus difficile d’en parler autour d’eux, de demander de l’aide. Plusieurs autres aspects sont présents :
- Lorsqu’on décide de demander de l’aide à des professionnel-le-s, il devient nécessaire de dévoiler son orientation sexuelle ou son identité de genre ; cela peut être un frein.
- Les proches et l’entourage ne sont pas toujours au courant de la relation homosexuelle. Parler de la violence signifie parfois devoir faire son coming out auprès de ses proches, de sa famille ou de ses collègues.
- Les ami-e-s de la victime sont souvent aussi des ami-e-s de l’auteur-e de violence. Les ami-e-s préfèrent alors garder leur distance par rapport à cette situation pour ne pas prendre parti pour l’un ou l’autre partenaire. Il est alors plus difficile de trouver des personnes de confiance auprès de qui avoir un soutien.
D’où les personnes LGBT* peuvent se sentir davantage isolées lorsqu’elles sont confrontées à de la violence dans leur couple.
Il arrive aussi que les professionnel-le-s des milieux social, médical ou juridique ne soient pas toujours formé-e-s à accueillir des personnes LGBT* et ne connaissent pas forcément les particularités de leur vécu, ce qui est un obstacle à s’exprimer.
Par ailleurs, l’autorité parentale partagée pour les couples de même sexe et les couples LGBT*, n’est pour l’heure pas reconnue en Suisse.
Il se peut que la victime n’ait aucun droit légal sur les éventuels enfants du couple.
Parler de la violence qu’elle subit et dénoncer son partenaire peut alors lui faire courir le risque d’être séparé des enfants.
Des violences spécifiques
La violence dans le couple peut prendre différentes formes et dans les couples de même sexe, certaines formes de menaces spécifiques peuvent aussi être utilisées par le partenaire violent, comme celles de :
- dénoncer la relation homosexuelle à l’entourage (coming-out forcé ou outing),
- menacer de dévoiler l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la séropositivité ou les maladies, ainsi que d’autres aspects en lien avec l’intimité.
S’il y a des enfants, la menace de ne plus avoir le droit de voir les enfants peut être présente.
Briser le silence
Sortir de l’isolement, parler de la violence en toute sécurité et de manière confidentielle, c’est un pas important que vous pouvez faire sur ce site en prenant contact avec nous aujourd’hui.
Cela peut vous aider à vous sentir moins seul et moins démuni.
Ne restez pas seul avec votre peur et votre souffrance
Même si votre partenaire dit qu’il-elle vous aime et vous promet de ne plus jamais recommencer, la violence va continuer.
Sortir du silence est un pas nécessaire pour arrêter le cycle de violence.
Ecoute, soutien et conseils
Pharos-Genève a aussi été créé pour vous permettre de faire le premier pas, pour avoir un lieu où en parler, pour vous accompagner dans votre cheminement hors de la violence et vous soutenir. Vous y trouverez l’écoute et le soutien dont vous avez besoin.
Pharos-Genève dispose d’une équipe de professionnels spécialisés et formés aux questions LGBT* ainsi qu’à la violence dans les couples de même sexe comprenant la complexité de votre situation et pouvant vous informer et vous accompagner selon vos besoins, vos souhaits et à votre rythme.
Des professionnels vous répondent en ligne
Sur ce site, vous pouvez poser toutes les questions qui vous préoccupent, de manière confidentielle, à des professionnels spécialisés dans l’aide aux personnes concernées par la violence en couple. Ces professionnels sont également formés aux besoins des personnes LGBT*.
Pour obtenir de l’aide, un soutien ou une information, vous pouvez aussi prendre contact directement par téléphone au +41 22 736 13 13.